Au Zénith Patricia « casse » la baraque ! Par Annie
GRANDJANIN, mercredi 19 janvier 2005
On connaît la voix rauque et puissante de la chanteuse qui,
depuis Mademoiselle chante le blues, fait toujours courir un beau frisson dans
le paysage musical français. Un talent et une reconnaissance qui dépassent
largement les frontières puisque Patrica Kaas est l’une des rares à faire
l’unanimité aux quatre coins de la planète. Portée par le succès de son dernier
album, Sexe fort, qui porte les signatures de Renaud (La nuit est mauve), Cabrel
(Peut-être que peut-être), Bertignac, Roda-Gil, Goldman, Obispo... elle a entamé
une longue tournée qui passait par le Grand Rex, en octobre dernier. Dans la
lumière intimiste de quelques lustres, entourée de vasques où courent de petites
flammes, elle attaque son récital avec D’Allemagne, revisite Quand Jimmy dit,
Une fille de l’Est, Mon mec à moi... présente quelques nouveaux titres avant de
terminer par une décoiffante version de Toute la musique que j’aime et deux
émouvantes reprises de L’Aigle noir de Barbara et Quand on n’a que l’amour de
Brel. « J’avais envie de jongler entre l’émotion et la puissance parce que, dans
mon caractère, il y a la mélancolie et la volonté », explique Patricia Kaas
entre deux chansons.
FAUT-IL Y ALLER ? En courant car la chanteuse offre là sans
conteste un de ses meilleurs spectacles, affichant sur scène une aisance et une
énergie à couper le souffle. On est loin de la jeune fille fragile et timorée de
ses débuts. Sur les refrains connus, elle invite le public à chanter avec elle.
Un public à la fois attentif et enthousiaste, devant ce show réglé au millimètre
près et dans lequel la demoiselle s’offre également quelques jolis moments de
complicité avec ses six musiciens. A 37 ans, Patricia Kaas est au mieux de sa
forme et devrait, comme au Grand Rex, faire salle comble.
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