La
presse du 1er au 7 décembre 2003 avec Patricia Kaas
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La
presse du 1er au 7 décembre 2003 avec Patricia Kaas
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CARREFOUR
SAVOIRS
n°54, décembre 2003.
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Couverture *
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Votre premier single, "Mademoiselle
chante le blues", est sorti il y a quinze ans. Êtes-vous du genre à regarder en
arrière tout le chemin parcouru ?
Oui et non, parce que je suis plutôt
quelqu'un qui vit au jour le jour et qui va vers l'avant. En regardant ce passé,
je me dis que j'ai eu de la chance car finalement, si j'ai connu des moments
plus difficiles que d'autres, j'ai toujours fait ce que j'aimais, et je l'ai
fait avec passion. Peut-être que ma chance c'est aussi d'avoir rencontré la
scène dès l'âge de 8 ans. Je n'ai jamais connu la peur du public et c'est une
force qui m'a permis d'avancer sans me préocuper du succès ou de l'insuccès. Ce
qui est génial, c'est qu'après quinze ans, j'ai l'impression que de plus en plus
de gens ont envie d'écrire pour moi et c'est très motivant.
De plus en plus de gens et pas des
moindres si on en juge par le "générique" de l'album ?
C'est vrai que je suis gâtée pour
"Sexe Fort". J'ai la chance que les plus grands et les plus talentueux aient
écrit pour moi. Francis Cabrel, Stephan Eicher avec qui je chante en duo, Pascal
Obispo, Jean-Jacques Goldman, François Bernheim, Patrick Fiori, Louis Bertignac
et J. Kapler sont mes hommes de cet album et j'en suis fière !
On a le sentiment que les auteurs et
les compositeurs vous écrivent des chansons qui vous ressemblent ?
Avec le temps, je sais de mieux en
mieux ce qui me convient. J'ai pris confiance en moi à ce sujet. Quelqu'un qui
veut m'imposer une chanson sans qu'il soit possible de donner mon avis, je sais
lui dire non. J'ai besoin de dialoguer sur le sens d'une chanson afin qu'elle me
ressemble vraiment. Sur mon nouvel album, il y a cette chanson, "Je ne veux plus
te pardonner". Au début, elle s'appelait "Je suis venue t'offrir mon coeur". A
20 ans je pouvais dire à quelqu'un : "Puisque tout à une fin, que rien ne nous
appartient, je suis venue t'offrir mon coeur..." Mais cette fragilité n'est plus
vraie.
On sent dans chacun de vos albums
une maturité nouvelle, un chemin qui vous mène plus loin ?
Oui. La rupture a coïncidé avec la
sortie de mon 4e album, "Dans ma chair", en mars 1997. Je voulais aller à
l'extrême. J'ai cassé l'image de la jeune fille, de la copine, tant dans le
choix des chansons que des photos. Je projetais une image plus froide, plus
distante. Mais c'était pour moi impossible de faire autrement. J'avais besoin de
changer.
Quand on connaît un énorme succès et
aussi rapidement que le vôtre, n'y a-t-il pas un moment où on quitte le sol, où
on oublie la réalité ?
Non, franchement, parce que pour
moi, une victoire a toujours été une motivation pour continuer, pour avancer.
Par contre, je crois que j'ai eu beaucoup de chance parce que dès le début j'ai
su bien m'entourer.
En écoutant votre nouvel album, je
me disais que votre voix était de plus en plus ample, de plus en plus large.
C'est une impression ou bien libérez-vous plus d'énergie ?
J'ai le sentiment de chanter de la
même manière, mais tout dépend des chansons. Il y en a même certaines que j'ai
chantées avec la voix cassée. Et justement, on a gardé ces prises car ma voix
donnait plus d'ampleur. Mais c'est vrai que les nouvelle chansons sont bourrées
d'énergie et je peux donner beaucoup en les interprétant.
Comment vivez-vous la sortie d'un
nouvel album ? Avez-vous le trac devant l'enjeu que ça représente ?
Pendant l'enregistrement, tout va
bien. Le trac arrive que je fais les premières télés. Et puis très vite ça
disparaît car je suis très fière de mes albums et je veux les défendre avec tout
mon coeur !
Propos recueillis par Rémi ROUET
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merci à Laurence pour les scans du magazine
"Carrefour Savoirs"
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Télé
Star
n°1418 (du 29 novembre au 05 décembre 2003).
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Couverture *
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Avec ce nouvel album, vous faites
votre grand retour. Vous avez le trac ?
Normalement, j'ai le trac lorsque je
chante sur scène, devant ma famille. Mais je me rends compte que je l'ai de plus
en plus à la sortie de mes albums. Est-ce lié à l'âge ? Je ne sais pas. Ma plus
grande réussite c'est d'être toujours là, quinze ans après mes débuts. Cet album
reflète la femme que je suis devenue. J'espère qu'il ne décevra pas mon public
de fidèles.
Qu'attendiez-vous de ce septième
album studio ?
Je voulais qu'il reflète ma force,
que seuls ceux qui viennent me voir sur scène connaissent. C'est une composante
importante de mon caractère, même si je suis une femme réservée.
De Goldman à Renaud, de Pascal
Obispo à Francis Cabrel, la fine fleur des auteurs a écrit pour
vous...
J'en suis à la fois fière et
surprise : c'est la première fois de ma carrière qu'autant d'auteurs répondent
"présent". Cela m'a motivée. Surtout qu'avec Star Academy et autres Popstars,
j'avais peur qu'ils aient déjà de quoi faire.
Cet opus s'intitule "Sexe fort".
Quelle relation entretenez-vous avec les hommes ?
Très bonne depuis toujours !
Aujourd'hui encore, mes deux meilleurs amis, depuis quinze ans, sont deux
hommes, qui sont devenus mes managers. Cela ne m'empêche pas de très bien
m'entendre avec les femmes. Vu ma situation, cela pourrait être compliqué avec
elles. Mais non ! Soit elles m'aiment, soit je les indiffère. Mais nous ne
sommes pas dans la rivalité.
Quelle amoureuse êtes-vous
?
Cela dépend forcément de l'amoureux.
Mais je suis très câline : j'ai besoin de tendresse. Avec les hommes, je
redeviens une petite fille.
Acceptez-vous facilement l'autorité
d'un homme ?
Oui, même si c'est souvent plus
compliqué pour moi. Le soir de mon anniversaire, par exemple, cela m'arrive
souvent d'être sur scène. Même si je n'aime pas qu'on décide de mes faits et
gestes, je rêve d'un amoureux qui m'interdise de faire un concert pour être avec
moi ce soir-là.
Votre indépendance est-elle un
obstacle à la vie de couple ?
Au fond, j'aime bien la vie que je
me suis construite. Pour un homme, ce n'est sûrement pas facile de s'y faire une
place. Et puis, quand on est indépendante, on devient un peu casse-pieds. Ma
dernière relation, qui a duré un an, s'est achevée récemment. Peut-être est-ce
de ma faute. Aujourd'hui, je suis à nouveau célibataire.
Avez-vous déjà connu le grand amour
?
Je ne pourrai vous répondre qu'à la
fin de ma vie. J'ai connu de belles histoires d'amour, mais ai-je atteint le
maximun ? Je ne le sais pas encore.
La maternité, vous y pensez
?
Oui et, à 37 ans, j'ai évolué à ce
sujet. Honnêtement, je ne me poserai pas la question de savoir si le prochain
homme sera le bon ou pas. La passion amoureuse est toujours là, au début.
Pourquoi ne pas faire un enfant à ce moment-là au lieu de toujours attendre
?
Que manque-t-il à votre bonheur
?
Justement, un enfant qui me dise que
je suis une bonne maman..
Sa manie :"saler et poivrer tous les plats, avant même de les
goûter". Sa phobie : "apercevoir le moindre rai de
lumière dans la pièce où je dors". Sa folie : "le shopping
et donc le manteau que je me suis offert". L'homme de mes
rêves : "physiquement, il a une belle démarche, des épaules
carrées, et - forcément - une voix qui m'enchante. Moralement, il
est authentique, il n'a pas peur de ses émotions. Un homme qui pleure,
ça me touche.
Propos recueillis par Caroline BONACOSSA Sexe Fort, Columbia.
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merci à Laurence pour les scans du magazine
"Télé Star"
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TV
HEBDO,
supplément
du journal régional "L'Alsace" (du
30 novembre au 06 décembre 2003).
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Couverture *
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Pages 4 & 5 *
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Désormais, c'est en touriste ou
presque que Patricia Kaas revient à Paris. Aujourd'hui, elle habite un bel
immeuble de Zurich, où l'artiste, qui "voyage beaucoup", a installé ses pénates
depuis deux ans. La voilà de retour avec "Sexe fort", un album riche où, outre
le très fid-le Jean-Jacques Goldman, figurent pour la première fois les
signatures de Renaud, Francis Cabrel et Etienne Roda-Gil, parolier fétiche de
Julien Clerc. Sans oublier un duo avec Stephan Eicher. Une chanteuse en pleine
forme.
Vous êtes une assidue des Restos du
coeur, vous participez au Téléthon. Ne trouvez-vous pas qu'on sollicite les
artistes à tout bout de champ ?
- C'est vrai que ce seront mes
treizièmes Restos du coeur cette année. Cela dit, même si nous défendons une
idée juste, c'est aussi une fête entre tous les artistes, et, comme le téléthon,
c'est une émission bien conçue. Plus généralement, ce sont des causes qui me
touchent. Bien sûr, je suis sensible à la lutte contre le cancer en souvenir de
ma mère, que ce mal a emporter. Le sida concerne, lui aussi, tout le monde.
Mais, avec le téléthon, il s'agit des enfants qui souffrent et si tu peux faire
quelque chose, il faut le soutenir !
Comment concevez-vous votre rôle
?
- L'enjeu est avant tout de récolter
des fonds pour la recherche et je ne crois pas que les artistes aient, à cet
égard, une vraie importance vu le sujet. Simplement, comme c'est une émission
longue, nourrie de reportages souvent durs, je suis là pour donner du souffle,
faire passer un sourir. C'est tout.
"Sexe fort" est-ce un titre pour
river leur clou aux hommes ?
- Oh, non ! Je voulais simplement
montrer que, contrairement à une image qui circule de moi, j'ai aussi une
certaine force de caractère, un côté solide. Avec des morceaux comme "Rien ne
s'arrête" ou "Je voudrais la connaître", il est dur sur scène de donner cette
impression. Pour les futurs passages à la télé, je vais même m'amuser à porter
des tatouages sur le ventre et les bras afin de jouer avec cette image. Car j'ai
plutôt tendance à prendre des décisions dans la vie : voilà pourquoi j'ai choisi
des textes au style plus direct. Comme les musiques. A 25 ans, une fille a sans
doute envie de croire au Prince charmant. Mais, à 35 ans, ça ne passe plus :
c'est aussi pour cette raison que j'ai fait changer quelques paroles dans "Je ne
veux plus te pardonner" pour ôter un côté trop romantique.
Faut-il désespérer de ces messieurs,
comme pourrait le sous-entendre le titre de votre premier single, "Où sont les
hommes" ?
- Cela n'évoque pas le mec qui peut
faire rire, toucher une femme. Je voulais parler plutôt de l'être humain. Où est
aujourd'hui celui qui pourrait prendre les bonnes décisions, qui pourrait, par
exemple, agir contre la pédophilie, dont on parle tant dans l'actualité ? En
plus, ce texte évoque, c'est vrai, les hommes qui hésitent à montrer leurs
émotions, qui ont peur de pleurer... Mais attention, il ne faut pas qu'ils
pleurent tout le temps non plus, sinon ça deviendrait lassant !
Cette force que vous revendiquez
n'est-elle pas un héritage de votre éducation ?
- C'est vrai que j'ai vu, enfant, mon
père revenir épuisé de la mine et que ma mère n'a pas toujours eu la vie facile
pour élever une famille nombreuse. Et je n'aurais peut-être pas eu cette volonté
d'arriver si ma maman n'avait pas dû se battre contre la maladie. Mais, dès 20
ans, j'ai dû décider seule, assumer mon indépendance. Face aux coups durs, on
peut, soit plonger dans la déprime, soit se battre.
"C'est la faute à la vie" sonne
pourtant comme un brin fataliste...
- C'est vrai qu'il y a, dans mon
disque, un bon nombre de textes où fleurissent les interrogations. Plus
simplement, j'ai le sentiment que, parfois, quand on perd quelqu'un de cher, on
a tendance à culpabiliser, à se demander si l'on a fait assez... On cherche les
raisons alors qu'il n'y en a pas. La vie est faite comme ça.
Pour la première fois, Cabrel signe
une mélodie pour un autre artiste. Qu'est-ce qui l'a enfin décidé ?
- Depuis le temps que j'en parlais
dans les inteviews ou directement avec lui ! Mais, pour Francis, il était sans
doute difficile de trouver les mots qui fonctionnent avec un autre interprète
que lui-même. En fait, c'est un jeune auteur qui lui a apporté "Peut-être que
peut-être", qu'il a retravaillé en pensant à moi.
L'autre surprise c'est Renaud, qui a
écrit "La nuit est mauve"...
- Une sublime chanson d'amour ! Avant,
il ne s'était pas manifesté peut-être parce que je travaillais avec la bande de
Goldman. Mais comme il est un ami de François Bernheim, un de mes vieux
complices, il s'est décidé et a écrit ces paroles avec lui. Il y avait aussi "La
fille slave", qui évoquait le triste sort des jeunes femmes russes qui sombrent
dans la prostitution en France, mais le titre me semblait trop proche de "Une
fille de l'Est", faite sur mesure par Jean-Jacques.
Dans "L'Abbé Caillou", homme à
l'abbé Pierre, signé Obispo, n'ironisez-vous pas beaucoup sur Bernard Kouchner
en évoquant ce "Médecin sans complexes/Bronzé toute l'année..." ?
- Honnêtement, je n'y ais pas pensé
quand j'ai lu le texte, qui était plus critique à l'encontre du Pape au début et
que j'ai fait un peu adoucir. Je voulais surtout saluer l'abbé Pierre, un
monsieur qui me touche, proche des gens... Je l'avais croisé en Suisse, en 1985,
lors d'une de mes premières télés avec Robert Hossein, où, morte de peur, je ne
disais pas un mot. Ensuite, nous avons très souvent été associés dans le sondage
des personnalités préférées des Français du "Journal du dimanche", et c'est un
homme si simple, qui a l'air si fragile... Face au Pape, qui a cette aura
mondiale, et que je n'attaque pas particulièrement, l'abbé Pierre est plus
naturel.
La foi est-elle importante pour vous
?
- J'ai un rapport difficile avec elle
car, après avoir perdu, si jeune, mes parents, j'en ai beaucoup voulu à
quelqu'un. Depuis, je vais pas vers Dieu...
Bien des morceaux sont un appel au
rêve. Est-ce capital pour vous ?
- Dans le monde où on vit, les femmes
battues, la misère, sans parler de la guerre en Irak ou au Moyen-Orient, les
catastrophes naturelles, heureusement que le rêve existe, non ?
Vous habitez Zurich. Est-ce pour
pouvoir mener une vie privée loin des paparazzi et payer moins d'impôts
?
- J'ai vendu mon appartement de Paris
après la fin d'une histoire d'amour de six ans et j'ai décidé de partir afin de
pouvoir mener plus tranquillement ma vie de femme. Même s'il est plaisant d'être
reconnu, les Zurichois ont un naturel plus respectueux et je n'ai pas le
sentiment d'être espionnée. Et puis, cette ville suisse me permet de rappocher
mes deux cultures, la française et l'allemande. Bouger, ça correspond aussi à
mon côté nomade.
Propos recueillis par François Cardinali
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merci à Laurence pour les scans du magazine
"TéléHebdo"
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ICI
PARIS n°3048 (du 02 au 08 décembre 2003).
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merci à Laurence pour le scan du magazine
"Ici Paris"
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L'EST
REPUBLICAIN,
édition du 3 décembre 2003.
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Pourquoi ce titre ?
Je l'ai trouvé à la fin. Il y a deux ans, je passais dans les bureaux de la
maison de disques, on m'a fait écouter « Où sont les hommes ». Je n'avais pas du
tout la tête à un nouvel album. Cette chanson disait des choses que je pense.
J'ai su alors autour de quelles bases je pourrais construire le futur
enregistrement. En étant interprète, on n'a que des envies sans pouvoir les
concrétiser vraiment. Souvent, j'ai demandé des titres qui bougeaient un peu
plus, étaient un peu plus puissants et, en général, j'inspirais aux
auteurs-compositeurs plutôt la mélancolie. Je le suis peut-être mais aussi assez
forte, ce que dégagent mes concerts. Pour moi, il était important, autour de la
chanson initiale, de mettre en avant ce trait de caractère. Il fallait des
arrangements bruts, assez électriques. J'ai voulu des textes plus directs. Je ne
pense pas différemment mais je dis les choses de façon autre.
Le symbole de la femme Il s'agit d'un album autobiographique ?
- « Ma blessure » raconte un peu cette douleur provoquée par la disparition
de ma maman. « Je le garde pour toi » parle de mon nounours par rapport à la
maternité... Il y a une chanson pour mon frère décédé il y a un an : « J'en
tremblerais encore ».
Le nombre de compositeurs est impressionnant.
On ne se pose plus de question avec Jean-Jacques Goldman, tout se fait
naturellement. Obispo, j'avais demandé. Pour d'autres, j'avais déjà tenté sans
obtenir de réponses. Quand j'ai pensé, « tiens Bertignac, ce serait bien dans un
album comme celui-là ». Deux jours après, on m'appelait pour dire : « C'est
bon ! ». J'ai vécu plein de surprises comme celle-là : Roda-Gil, Renaud. Je ne
m'étais pas manifestée auprès d'eux. Ils l'ont fait naturellement. Tous ces
éléments m'ont donné une certaine force dans l'interprétation.
Et le titre de l'album ?
Pour y revenir, j'en ai cherché un qui disait tout ça. J'ai eu l'idée de
« Sexe fort »... L'homme quand on regarde dans le dictionnaire. Je voulais le
symbole de la femme au milieu, un symbole, je crois, qui me correspond bien. Je
suis une femme assez forte, indépendante.
« Mes 37 ans » Et la chanson sur l'abbé Pierre ?
« L'abbé caillou » ! Le texte existait et je pense que Pascal aurait aimé,
lui même, l'interpréter. J'ai fait changer trois ou quatre phrases. J'ai bien
aimé l'idée de cet hommage puisqu'il est quelqu'un, tout à la fois, fort et
fragile, proche des gens. Il fait le bien sans se mettre trop en avant. J'aime
aussi sa façon de penser. Quand le pape dit « il ne faut pas se protéger, il
faut simplement, ne pas tromper », l'abbé Pierre a un discours plus réaliste.
Vous êtes croyante ?
Non ! Ma réponse est peut-être idiote. Comme j'ai perdu mes parents très
jeune, j'en veux à quelqu'un et, donc, c'est lui ! Des moments comme celui-là
dans une vie font que vous apprenez.
L'album réunit vingt-sept auteurs-compositeurs !
Je vais fêter mes 37 ans dans peu de temps et je voulais que tout le monde
soit invité. Je ne me suis pas rendue compte. J'ai pris les chansons que j'aime.
Jean-Jacques en avait écrit quatre, je n'en ai gardé que deux. Obispo plein, il
n'en reste qu'une. Cabrel deux, il n'y en a qu'une.
Vous avez choisi une autre salle parisienne pour votre prochaine
tournée.
Je veux me produire au Grand Rex. En vue du tour « piano bar », j'avais
visité des salles. Je cherchais un lieu intime allant bien avec ce type de
spectacle. Nous avons retenu le Cirque d'Hiver mais le souvenir du Rex est
demeuré en moi. J'ai choisi de m'y produire plutôt qu'à l'Olympia. Je n'ai
jamais été attiré par lui. Il est mythique mais quand je m'y suis produite pour
la première fois, j'avais 21 ans, ma mère était là. Je suis marquée par ce
souvenir.
Propos recueillis par Jean-Paul GERMONVILLE Patricia Kaas, Sexe fort », Columbia.
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merci à Laurence pour le scan du journal
"l'Est Républicain"
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LE
FIGARO MAGAZINE
(du 06 au 12 décembre 2003).
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Couverture *
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Ne lui parlez pas de sexe faible, elle
ne comprendrait pas.Avec la manière si volontaire qu'elle a de mener sa carrière
depuis son adolescence,elle exècre cette expression. Le titre de son nouveau
disque, "sexe fort", n'est donc pas une surprise et exprime sans ambages son
point de vue et sa manière d'être : féminime mais forte, sensible mais
d'acier.
Et les textes sont au même niveau,
plus directs que dans ses albums précédents, et certainement plus
autobiographiques. Au cours de l'interview, elle se plaît à les citer, comme
s'ils étaient de réponses à toutes les questions qu'on lui pose. Preuve qu'elle
les a adoptés parce qu'ils lui ressemblent. Ces quinzes chansons ont été
selectionées parmi quarante-cinq.Titres qu'elle a tous appris par coeur pour
mieux les posséder. elle est comme cela, Kaas. Il faut que ça lui entre dans la
peau, et c'est pourquoi elle est une interprète hors pair.
"Il ne faut pas se demander comment on
va chanter", explique t-elle, l'air de dire qu'il faut y aller, se lancer, se
donner. Quinze après "Mademoiselle chante le bues", elle poursuit toujours la
même quête : celle d'un partenaire. Partagée entre sa passion pour la scène et
celle d'une vie en harmonie avec quelqu'un.
Or chez elle comme beaucoup
d'artistes, la scène l'emporte sur la vie privée. Les prétendants n'ont qu'a
bien se tenir ou à s'adapter, et visiblement ils ont du mal. Résultat : Patricia
qui est longtemps passée pour une femme discrète, presque réservée, n'hésite
plus à se monter sexy dans les pages des magazines. Pour appâter le chaland ?
Non plutôt pour se rassurer, se prouver qu'elle est femme et que sa séduction
opère. Aussi solide soit-elle, elle aurait des faiblesses, des tristesses et de
la nostalgie, et c'est sans doute grâce à cela qu'elle est une telle interprète.
Une manière de résoudre sa problématique par scène ou interprétation interposée,
quand d'autres choisissent une vie de famille et des enfants. Patricia, elle
voudrait les deux, aimer et chanter. En attendant, elle multiplie les
collaborations avec les grands noms de la chanson, d'Obispo à Roda-Gil, en
passant par Goldman ou louis Bertignac.
Pour oser, à 37 ans, dire, chanter qui
elle est et ce qu'elle veut, puisque "ce sont les femmes qui mènent la
danse".
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merci à Laurence pour les scans du magazine
"Le Figaro Magazine"
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