# Le voile est enfin levé sur l'exclusivité que le site Patricia Kaas-Online vous proposera en novembre/ décembre, le temps de la tournée "Kabaret" de Patricia Kaas en France, Belgique, Suisse et Allemagne (toutes les dates de la tournée sont en page CONCERTS). Chaque semaine, vous allez retrouver à cette occasion les différents acteurs de "Kabaret" (de l'album ou de la tournée) se confier à travers des interviews exclusives. Tous ont accepté l'invitation du site Patricia Kaas-Online à répondre à quelques questions, et je les en remercie de tout coeur!

Cette première interview est celle de Anse Lazio, parolier de la mythique chanson "Et s'il fallait le faire", qu'a interprétée Patricia Kaas lors de l'Eurovision en mai dernier.

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Prochaine interview mercredi 11 novembre avec cette fois-ci, un acteur de la tournée "Kabaret".

Interview :

Bonjour Anse, merci d’avoir accepté l’invitation du site Patricia Kaas-Online. De nombreux fans de Patricia Kaas ont entendu votre nom au moment de la sortie de l’album « Kabaret » de Patricia Kaas, et plus précisément avec la sublime chanson « Et s’il fallait le faire », dont vous avez écrit les paroles. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots à tous les fans ?

Anse Lazio :  J’ai toujours écrit des chansons, en amateur pendant longtemps. Un jour Fred Blondin s’est penché sur mes textes en 2001 et on a fait deux titres sur son album « Mordre la poussière » sorti en 2003. L’aventure a commencé comme ça. Depuis j’ai fait des titres pour des chanteuses russe et canadienne et en 2008 pour Tina Arena.

Comment cette collaboration avec Patricia Kaas sur l’album « Kabaret » est-elle née ?

A.L. : C’est Fred qui m’a appellé pour me dire que Patricia cherchait des chansons. A l’époque, son album n’avait pas de thème et de couleur bien définis. On a fait des titres et une chanson a immédiatement retenu l’attention de son équipe (Richard Walter et Cyril Prieur). Elle s’appellait « qui m’aime me tue » et abordait le théme difficile de l’euthanasie. Elle n’a finalement pas été retenue vu le concept final de l’album où elle n’avait pas sa place. « Et s’il fallait le faire » a été faite bien plus tard.

Vous avez écrit la chanson « Et s’il fallait le faire » qui a littéralement fait le tour du monde, grâce à la participation de Patricia Kaas à l’Eurovision avec cette chanson. Vous attendiez-vous à une telle popularité de ce titre ?

A.L. : Bien évidemment non ! En fait quand j’écris une chanson je ne pense jamais à ce qu’elle deviendra, je suis dans mon histoire c’est tout. C’est toujours le public qui décide, même si on savait après coup avec Fred que ce titre avait vraiment quelque chose en plus…

Pensiez-vous que Patricia Kaas avait une chance de remporter l’Eurovision avec votre chanson ? Avez-vous été déçu du classement final (8ème sur 25) ?

A.L. : En fait ce concours devrait s’appeler « l’Anglovision » ! Il faut un titre en anglais et très « dance », nous n’étions pas dans ce registre…Concernant sa 8ème place, c’est un résultat exceptionnel puisque dans les 10 premiers elle est la seule interprète qui ait chanté dans sa langue (hormis le Royaume-Uni bien sûr…) ! De plus, jamais autant de téléspectateurs français n’avait regardé l’Eurovision que ce soir là !

Sur votre MySpace, vous dites « je n’écris pas mes chansons, je les vois » (une très belle expression). Pouvez-vous nous expliquer comment vous trouvez votre inspiration, quelle est votre méthode de travail ?

A.L. : A vrai dire, si on doit trouver l’inspiration c’est qu’on la cherche, et ça ne se cherche pas ! Ca vient tout seul. Quant à la méthode, je n’en ai aucune. Je ne me mets jamais devant mon clavier pour écrire. En fait je considère les chansons comme un film de 4 minutes. Je fais le scénario et je le tourne dans ma tête d’abord en fonction de ce que je vois du monde extérieur . L’inspiration me vient quand je bouge…Lorsque j’écris dans mon ordi je décris un film et la chanson est déjà faite.

Comment est née « Et s’il fallait le faire » ? Cette chanson a t-elle une histoire particulière ?

A.L. : J’ai regardé un film où un homme était incapable de faire quoi que ce soit pour garder une femme.Il était éperdument amoureux, il savait ce qu’elle attendait mais il était incapable de le faire. A la fin du film il y avait une chanson sur le générique qui ne correspondait pas du tout dans le texte à la force de l’histoire. J’ai gardé la musique dans un coin de ma tête et le lendemain sous la douche (c’est vrai…), en chantant,  le premier couplet est venu tout seul ! Quelques semaines plus tard on est rentré d’une fête vers 7 heures du matin avec Fred et il a trouvé une musique magique… On a fini la chanson dans la journée. Fred avait rendez-vous chez Patricia peu de temps après pour lui faire écouter des nouveaux titres, elle a retenu celui-là tout de suite…

Il y a presque 1 an, lorsque « Et s’il fallait le faire » a été déclarée chanson préférée des internautes sur les 5 proposées comme 1er single de l’album « Kabaret », quelle a été votre réaction ?

A.L. : J’ai été très flatté, surtout qu’il n’y avait que des extraits en ligne. C’était la première fois que les fans s’exprimaient et il est toujours agréable de voir qu’ils pensaient eux aussi que cette chanson était à la hauteur du répertoire de Patricia.

Avez-vous vu le spectacle « Kabaret » de Patricia Kaas et qu’en pensez-vous ?

A.L. : Patricia m’a invité deux fois, au casino de Paris et à Tours. J’ai été surpris car la première fois le thème du cabaret me laissait supposer une musique différente. Or j’ai découvert une orchestration électro pop sur certains morceaux qui donnait au show une dimension extraordinairement moderne et une touche personnelle très « Kaas ». De plus la performance physique de Patricia est impressionnante. Elle danse , bouge et chante pendant pratiquement deux heures, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Quel souvenir gardez-vous de votre travail avec Patricia Kaas ?

A.L. : C’est d’abord le travail en équipe avec Cyril Prieur. Je l’ai eu souvent au téléphone pour modifier la chanson car elle était écrite au départ pour un homme et il a fallu changer certains passages. Il m’a laissé carte blanche et tout s’est passé dans le respect pour le travail des créateurs et je peux vous dire que ça n’est pas toujours le cas dans ce métier…

Si Patricia Kaas vous demande de travailler à nouveau avec elle pour un prochain album, seriez-vous d’accord ?

A.L. : Bien sûr que oui ! Ma chanson a réellement pris vie grâce à elle. Et puis écrire pour une grande chanteuse comme Patricia est toujours un honneur, elle véhicule la chanson française dans le monde comme personne ne le fait plus.

Quelle est votre actualité et quels sont vos projets artistiques ?

A.L. : Je viens de terminer trois titres pour Alexandre Esteban, un jeune chanteur pour qui j’ai eu un coup de cœur et qui sort son premier album en 2010. La musique de l’album est composée par Moria Némo, avec qui j’avais fait le titre « n’oublie pas » sur le dernier album de Tina Arena. Je travaille également avec le Canada et notamment Yves Frulla,  clavier et compositeur de Céline Dion depuis des années. Je garde du temps aussi pour le prochain album de mon ami « Magic » Fred Blondin . Je vais par contre sûrement prendre quelques semaines « sabbatiques » d’ici début 2010. « Et s’il fallait le faire » m’a mis un peu sous la lumière mais il faut rester cool et se ressourcer ! On apprend rien de nos victoires, seules nos défaites éclairent nos lendemains…

Merci à Anse Lazio pour cet entretien extrêmement enrichissant donné pour le site Patricia Kaas-Online. Merci de nous faire autant frissonner avec cette superbe chanson qu'est "Et s'il fallait le faire" (clip ci-dessous) et bonne continuation!

Nicolas, webmaster du site Patricia Kaas-Online

Patricia Kaas Clip "Et S'il Fallait Le Faire"

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